J’ai rêvé d’un monde que je n’avais jamais vu, mais que je semblais déjà avoir trahi.
– Extrait du carnet de Victor, nuit 3
Victor ne dort plus. Ou plutôt : il dort toujours, mais ne se réveille jamais vraiment. Dans ces visions hallucinées, il traverse des paysages absurdes, peuplés de créatures grotesques, de colosses d’os et de clowns masqués figés dans des poses absurdes. Chaque image est un fragment de son esprit fracturé, une tentative de recomposer un monde qui n’a jamais existé — ou peut-être le souvenir déformé d’un monde qu’il a détruit.
Cette galerie est une descente dans une psyché en ruines. Ce n’est ni de la science-fiction, ni du fantastique : c’est de l’onirisme de survie. Les images oscillent entre la peinture symboliste, le surréalisme dystopique et les hallucinations numériques. On y ressent les influences de Zdzisław Beksiński, Moebius, Mark Ryden, mais aussi du jeu vidéo et de la pop culture en crise — comme si Donnie Darko, Goya et DALL·E avaient partagé un même cauchemar.
Style et composition
Le style mêle textures picturales et rendu 3D hyper-stylisé, dans des palettes paradoxales : des couleurs douces pour des visions dures, une lumière sublime pour des horreurs muettes. Les personnages semblent poser pour personne, dans des mondes où toute logique a été dissoute. L’espace y est déformé comme dans les rêves : trop vaste, trop vide, trop précis. Le grotesque y devient sublime.










































































































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